mercredi 25 juillet 2012

Les cabines de plage, la camera obscura sur le mode balnéaire (2)



© Yannick Vigouroux,
« Courseulles-sur-Mer », série « Littoralités numériques »
(Smartphone, Poladroïd)




Des cabines de plage, encore, photographiées le 14 juillet dernier, non pas avec ma box 6x9 cm mais avec mon Smartphone, et à défaut de pouvoir partir en vacances cet été, je me plonge avec bonheur dans cet article (résumé d'une émission d'Arte) :

« Voilà bien un objet typique des côtes françaises. C’est en bois, souvent blanc, parfois rayé, blanc et bleu. C’est la cabine de plage, bien sûr ! On la trouve dans le Nord de la France, sur les côtes de la mer du Nord et de la Manche. Elle fait partie du paysage auquel elle confère un petit charme discret. Les cabines sont alignées sur le front de mer, une ou deux rangées bien sages. Elles sont démontées après la saison, stockées puis remontées au printemps. Bon mais savez-vous qu’avant d’être fixes, ces cabines étaient mobiles ? C’est le Docteur Russel, un médecin de Brighton, dans le sud de l’Angleterre, qui a révélé vers le milieu du XVIIIe siècle les vertus thérapeutiques des bains de mer. Les Anglais se lancent donc dans les bains de mer. Très vite, leurs côtes ne leur suffisent plus et les plus fortunés débarquent au milieu du XIXe siècle sur les côtes du Nord de la France où se créent alors les premières stations balnéaires. 
[…]
Aujourd’hui, les cabines sont très prisées, elles se transmettent de génération en génération et les listes d’attente sont longues. Pas moins de 400 personnes sur celle du Touquet Paris-Plage. Tout un folklore s’y rattache. Ainsi, par exemple, il n’y a pas de cabine sans trou. Les cabines de certaines stations balnéaires sont renommées pour leurs trous "groupés à hauteur de la poitrine et du ventre". Pour les uns, la cabine de plage tient lieu de véritable résidence secondaire, pour les autres, elle sert juste à entreposer plus près de la mer la planche à voile et les jouets des enfants ».



Et pourquoi pas des trous à hauteurs de regard (ou pas d'ailleurs) ?, afin de faire de ces cabines des sténopés, et de manière séquentielle, l'un de mes rêves...



Et aussi :

mercredi 11 juillet 2012

« De nouveaux dessins photogéniques » ? (à propos d'un Poladroïd)


© Yannick Vigouroux, « juillet 2012 », 
série « Sans qualité » (Poladroïd)




« De nouveaux dessins photogéniques » ? me suis-je dis en redécouvrant sur mon écran cette image quasi abstraite que j'avais presque oubliée . Retrouver dans les pixels de mon Smartphone une matière matricielle, originelle, non pas par nostalgie, mais afin de régénérer la vision, découvrir, provoquer d'autres formes de transparences et de matérialités. Expérimenter, toujours, sans relâche. L'on sait d'où l'on vient, ce que l'on a déjà produit, mais ne jamais se laisser enfermer là-dedans, même si cela pourrait devenir une bonne recette de fabrication. Refuser cela justement et préférer, sans programme, ne pas savoir où l'on va, tant mieux. Se laisser entraîner dans cette douce spirale subjective d'incertitude. Les (bonnes) surprises n'en seront-elles que plus belles ?...