mercredi 19 septembre 2012

Esthétique du banal et angles morts



© Yannick Vigouroux, « Venise, sept. 1999 » 
(Polaroid Image, coll. privée)






C'est juste un angle de rue ou de maison, et quel que soit l'endroit où il est photographié, par moi ou un autre, il me semble familier. Comme un fragment d'intimité dont la principale qualité serait d'en être justement dépourvu, de cette qualité.

Pas d'angoisse lynchienne toutefois, je ne redoute aucune créature menaçante (comme dans Mulholand Drive, 2001) qui pourrait surgir de ce faux ou vrai angle mort...

Je songe plutôt, à force de répéter les mêmes motifs d'image en image, sans jamais me lasser, à ces lignes d'Edward Hopper auquel une grande retrospective sera consacrée dans quelques jours à Paris (http://www.grandpalais.fr/grandformat/exposition/edward-hopper/) :

« … Ce que j'ai voulu faire est peindre la lumière sur le côté d'une maison ».


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