© Pietrantonio
Côté franco-italien, les deux nouvelles expositions de la galerie Satellite
offrent de belles variations sur le thème du désir, comme, entre autre, chez
Pietrantonio l’attraction magnétique qu’exercent les jambes des femmes photographiées
à la volée dans la rue avec un petit boîtier argentique et déroulées sur des
frises - des rouleaux photographiques de 5,40 m x 15 cm.
Les photos
réalisées à l’I-phone d’objets glanés par son regard, souvent sans qualité apparente,
à « contre-temps » (ou contrepied comme le suggère la chaussure abandonnée
du carton d’invitation) par Emmanuel Rioufol sont restituées sur un beau papier,
conférant à ces fragments normalement négligeable une surprenante qualité, justement.
© Takahiro Morotomi
Dans la
seconde partie de la galerie, côté japonais, Takahiro
Morotomi qui pratique une peinture
conceptuelle et minimaliste, expose ici sa « recherche photographique hors
cadrage et hors mise au point (argentique) ». Ses photos floues, tremblées,
sont organisées au fond de l’espace en un
mur d’image. Les autres au contraire se dispersent sur les murs : une organisation
éclatée à laquelle répond celles des minuscules miroirs carrés eux aussi disséminés,
pièges à vision aspirant de cette toile d’araignée photographique…
Un vent automnal
de liberté, de fraîcheur et de sensualité souffle donc sur les cimaises de la
petite galerie du XIe…
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